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26.04.2024

L'ASM salue la décision de la CPS-E concernant le fonds de plusieurs milliards pour l'armée

La Fédération des sociétés militaires suisses (FSM) salue la décision prise hier par la Commission de la politique de sécurité du Conseil des Etats (CPS-E) d'alimenter un fonds limité dans le temps et régi par une loi spéciale, grâce auquel l'armée recevra 10,1 milliards de francs supplémentaires d'ici 2030 pour le rééquipement de l'armée - en lien avec l'aide à la reconstruction de l'Ukraine d'un montant de 5 milliards de francs, également via ce fonds. En outre, l'ASM prend acte avec satisfaction de la décision de la CPS-E d'augmenter le budget de l'armée à 1 % du PIB d'ici 2030 déjà, au lieu de 2035 seulement.

L'ASM est consciente que le financement du fonds doit être comptabilisé en tant que dépenses extraordinaires, ce qui fait sauter le frein à l'endettement sans que les milliards de contributions mentionnés soient économisés ailleurs. Mais : dans des situations de crise grave, une comptabilisation extraordinaire est autorisée et légitime. La situation géopolitique, y compris en Europe, s'est encore dramatiquement aggravée ces derniers mois. La sécurité de la Suisse et de sa population doit être la priorité absolue sur le plan politique. Pour cela, il est urgent de renforcer rapidement la capacité de défense de l'armée. Pour garantir notre sécurité, nous devons être prêts à nous endetter.

Des temps inquiétants exigent des mesures particulières
Pour le VMG, il n'est rien d'autre que légitime et approprié pour un pays riche comme la Suisse de suspendre temporairement le frein à l'endettement en ce qui concerne le financement urgent et durable de l'armée et de l'aide à la reconstruction de l'Ukraine. Les dividendes de la paix ont financé tous les autres domaines au cours des deux dernières décennies. Il est juste que l'armée bénéficie d'une exception au frein à l'endettement. Tant la dimension brutale de la guerre en Ukraine que la situation périlleuse en matière de politique de sécurité dans son ensemble vont perdurer. La Suisse porte une part de responsabilité dans le contexte de l'architecture européenne de sécurité. Celle-ci ne se limite pas à gérer le budget fédéral sans endettement. En période de crise grave, une Suisse sans dette ne profite ni à l'Europe ni à sa propre population.

Pour l'ASM, la première priorité est d'équiper correctement et complètement l'armée. Nous nous trouvons dans une période charnière, c'est pourquoi le facteur temps est extrêmement important. La proposition de compromis de la CPS-E permet d'une part d'éviter de nouveaux retards et d'autre part de trouver une solution de politique financière susceptible de réunir une majorité.

Contact :
Colonel EMG Stefan Holenstein, Président VMG / ASM, +41 79 241 59 57