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03.06.2024

Après le non du Conseil des Etats au fonds spécial : l'ASM dans la plus grande inquiétude en matière de politique de sécurité !

L'environnement de la Suisse en matière de politique de sécurité s'est encore considérablement et durablement dégradé au cours des derniers mois. La Fédération des sociétés militaires suisses (FSM) se montre donc d'autant plus déçue après le non du Conseil des Etats au fonds spécial pour des dépenses supplémentaires pour l'armée et le soutien à l'Ukraine d'un montant total de CHF 15 milliards. Par cette décision, la Suisse montre qu'elle ne met pas seulement en jeu la sécurité de sa propre population, mais aussi celle de l'Europe, et qu'elle représente un risque pour la sécurité internationale. L'ASM attend maintenant du Conseil fédéral et du Parlement qu'ils trouvent de toute urgence une solution de financement pragmatique et rapidement réalisable.

L'attaque de la Russie contre l'Ukraine, il y a plus de deux ans, a constitué le bouleversement le plus lourd de conséquences dans l'ordre de la politique de sécurité de l'Europe depuis des décennies. Aujourd'hui déjà, cela a des conséquences directes pour la Suisse en raison de la gestion hybride actuelle du conflit. La position du VMG reste inchangée : La sécurité de la Suisse et de sa population doit enfin être la priorité absolue sur le plan politique.

La Suisse devient un risque pour la sécurité de l'Europe

Pour la sécurité de notre pays, il est urgent de renforcer rapidement la capacité de défense de l'armée. Nous devons impérativement investir davantage dans notre armée - au moins 1% du produit intérieur brut (PIB) d'ici 2030 au plus tard. Une action rapide, déterminée et responsable est nécessaire de la part du Conseil fédéral et du Parlement. Car ce n'est pas seulement la sécurité de la Suisse, mais aussi celle de l'Europe qui est en jeu. La Suisse ne doit pas devenir un risque pour la sécurité de l'Europe.

Rassemblement politique urgent pour une solution susceptible de réunir une majorité

Pour l'ASM, il est clair que si nous ne voulons pas perdre la course contre la montre, une solution financière doit être mise sur la table au plus tard cette année, en 2024. La forme concrète que prendra cette solution, qu'elle soit alimentée par un fonds ou un emprunt pour la défense nationale ou qu'elle soit générée par une augmentation d'impôts, est moins décisive pour l'ASM. En outre, le frein à l'endettement n'est en aucun cas sacro-saint pour l'AMG en ces temps extraordinaires, raison pour laquelle elle a soutenu la proposition courageuse de la CPS-E d'avril concernant le fonds spécial. D'autre part, l'ASM estime que les économies réalisées dans d'autres domaines de la Confédération ne permettront pas à elles seules de dégager les moyens nécessaires à hauteur de ce qui est demandé. Le financement de l'armée doit maintenant être clarifié très rapidement, et l'ASM propose la procédure échelonnée suivante pour le renforcement de la capacité de défense de l'armée :
 

  1. Obtenir un consensus politique de toutes les forces responsables pour une augmentation du budget de 1% du PIB d'ici 2030 au plus tard, ce qui équivaut à la première étape d'extension de l'armée d'un montant d'environ 13 milliards de CHF d'ici 2030.
     
  2. Elaboration d'un large consensus pour une forme de financement pragmatique, rapidement réalisable et susceptible de recueillir une majorité en faveur de l'armée.
     

Contact pour l'instant :

Colonel EMG Stefan Holenstein, Président VMG / ASM, +41 79 241 59 57